Bonsoir à Tous,
Un résumé de la journée d'hier d’une édition de l’Ariégeoise très perturbée. Cette édition 2019 placée sous le signe de la canicule a hélas été endeuillée par le décès d'un concurrent (un autre décès a été évoqué mais a priori pas confirmé ?). Dès vendredi soir les organisateurs avaient envoyé à chacun un message indiquant que les options XXL de l'Ariégeoise et de la Mountagnole étaient annulées, les concurrents étant alors repositionnés sur les circuits standards de ces 2 parcours. Lors du briefing sécurité sur la ligne de départ, il nous a également été précisé que l'évolution de la situation serait appréciée heure par heure avec la préfecture et que la course pourrait à tout moment être arrêtée.
7 cyclos du club participaient à cette édition.
Sur l'Ariégeoise : Jacques Linard, Philippe Verdier, Pascal Lillo et moi (en PJ photo de notre petit groupe au départ) ;
Sur la Mountagnole : Robert Bardet, Claude Bliard et Philippe Azambourg.
Notre groupe n'a pas été épargné par les incidents, victime d'une chute collective d'une dizaine de coureurs, Jacques était contraint à l'abandon au km 60. Dans une portion roulante en faux-plat descendant, il assurait avec d'autres cyclos des relais appuyés au moment de la chute. Jacques le plus touché du groupe a du être évacué avec un autre concurrent vers l'hôpital de St Giron pour des examens. Compte-tenu des circonstances de la chute, revêtement rugueux vitesse à près de 50 km/h, il s'en tire finalement relativement bien, avec toutefois de nombreuses brûlures et plusieurs côtes cassées. Jacques va bien, mais 10 jours d’arrêt au moins, le moindre mouvement est pour le moment compliqué et il ne sera pas de suite sur son vélo, qui lui aussi aura besoin d’une bonne remise en état (en pièce jointe la photo de son vélo, dont l’état du cintre vous donnera une idée de la violence de la chute). Philippe proposait de le raccompagner le soir même sur Martignas, mais il a préféré courageusement finir le WE avec nous et est rentré à l'hôtel, pour nous compter ses exploits autour d'un verre de sangria, même deux... Après une telle chute les bières habituelles n’auraient pas été d’un réconfort suffisant. Comme nous tous Jacques s’attendait à souffrir de la chaleur pendant cette journée. Sous la climatisation performante de l’hôpital, notre ami a finalement souffert du froid à moitié à poil, ce qui reste de son maillot ne couvrant plus grand-chose.
37 ° C (sous abris) prévus à Foix, 36° C au pied du col d'Agnes sans doute autant au sommet ! Cette journée était annoncée comme la plus chaude de la semaine dans la région de Tarascon et elle a tenue ses promesses, encore 35° C vers 19h hier soir. Alerte canicule maintenue jusqu'à ce matin dimanche. C'est encore dans les fonds de vallées le long des rivières que nous avons trouvé de rares moments de fraîcheur. Inondée d'un soleil de plomb, c'était vraiment une journée à ne pas perdre ses bidons, mieux valait ne pas sauter de ravitaillements, y compris les ravitos supplémentaires non prévus sur la feuille de route.
Et la course me direz-vous ?
Les 6 autres cyclos du club ont pu finir leur parcours et rentrer sains et saufs à bon port. La course a été neutralisée en milieu de journée à certains endroits, sans doute un peu après midi dans la vallée vers 13h aux abords du col d’Agnes, mais les informations n’étaient pas très précises. Les ravitaillements continuaient à être assurés fort heureusement et les bénévoles d’assurer la sécurité. Au début nous avons cru que le temps de parcours était pris au passage du col du Port de Lers environ 12km avant l’arrivée normale à Auzat. Pour ma part, comme je repartais du ravitaillement situé 3 km avant le sommet du col d’Agnes, les organisateurs ont commencé à stopper les concurrents qui arrivaient après.
Hier soir sur le site ATS Sport, les résultats avec le classement général et par catégorie des différents parcours étaient accessibles, mais aucun résultat sur le site de l’Ariégeoise et cet après-midi les classements sur ATS Sport ont été retirés. Aucun classement ce qui est conforme à la décision des commissaires d’annuler la course, seul les temps de parcours (a priori à l’arrivée à Auzat) et les vitesses moyennes des finisseurs sont affichés (mais pas forcément toutes significatives, vu que la cyclo était neutralisée).
Sur la Mountagnole (83 Km 2048m) : Robert 4h03:17 à 20,5 km/h, Claude 4h53:21 à 17 km/h et Philippe 6h56:21 à 12 km/h.
Sur l’Ariégeoise (130 Km 3036m) : Philippe V. 5h55:29 à 21.9 km/h, Pascal 6h13:34 à 20,9 km/h (mais il a attendu un moment au sommet pensant que c’était fini) et moi 6h14:24 à 20,8 km/h.
Parmi notre petit groupe sur l’Ariégeoise après l’abandon de notre leader, Philippe était de loin le plus véloce. Après un arrêt forcé dans la descente vers Foix, pour ramasser son bidon, oh combien précieux, il revenait sur moi dans les premières pentes du col de Péguère après un bel effort, alors que Pascal caracolait déjà devant. Peu avant le sommet alors que nous roulions ensemble dans un groupe qui assurait un bon train, c’était à mon tour de laisser Philippe pour ramasser mes lunettes. Au premier ravitaillement au sommet du col je retrouvais Pascal qui repartait déjà suivi de peu par Philippe qui le rattrapa dans la descente. Je ne devais plus les revoir avant l’arrivée. Dans la montée du col d’Agnes Philippe finissait par revenir sur Pascal pour finalement le distancer. A l’arrière je cherchais tous les bons plans, pour me mettre à l’eau: une charmante sapeur pompier de la caserne de Massat nous rafraîchissait à la lance à incendie, plus loin l’arrosage automatique d’un agriculteur réorienté en direction de la chaussée et dans le dernier hameau avant l’ascension du col de la Latrape plusieurs éviers en béton pour laver le linge où j’ai pu faire mes ablutions tandis qu’un autre concurrent prenait un bain de pieds. J’ai alors compris Patrice allongé dans son abreuvoir dans l’ascension du col de Monségur lors de la précédente édition.
Après le drame survenu dans la journée, les nombreuses chutes et malaises pour certains très sérieux, les podiums et les festivités d’après courses ont aussi été annulés. A 18h30 quand nous avons récupéré le vélo de Jacques, le village de la cyclo était déjà vide, et les cars qui rapatriaient les cyclos bloqués sur le parcours continuaient d’arriver.
Bravo et merci à tous les bénévoles qui ont vécu une journée difficile, merci à l’hôtel Comfort qui nous a encore réservé un très bon accueil. Et souhaitons surtout un prompt rétablissement à Jacques.
Un résumé de la journée d'hier d’une édition de l’Ariégeoise très perturbée. Cette édition 2019 placée sous le signe de la canicule a hélas été endeuillée par le décès d'un concurrent (un autre décès a été évoqué mais a priori pas confirmé ?). Dès vendredi soir les organisateurs avaient envoyé à chacun un message indiquant que les options XXL de l'Ariégeoise et de la Mountagnole étaient annulées, les concurrents étant alors repositionnés sur les circuits standards de ces 2 parcours. Lors du briefing sécurité sur la ligne de départ, il nous a également été précisé que l'évolution de la situation serait appréciée heure par heure avec la préfecture et que la course pourrait à tout moment être arrêtée.
7 cyclos du club participaient à cette édition.
Sur l'Ariégeoise : Jacques Linard, Philippe Verdier, Pascal Lillo et moi (en PJ photo de notre petit groupe au départ) ;
Sur la Mountagnole : Robert Bardet, Claude Bliard et Philippe Azambourg.
Notre groupe n'a pas été épargné par les incidents, victime d'une chute collective d'une dizaine de coureurs, Jacques était contraint à l'abandon au km 60. Dans une portion roulante en faux-plat descendant, il assurait avec d'autres cyclos des relais appuyés au moment de la chute. Jacques le plus touché du groupe a du être évacué avec un autre concurrent vers l'hôpital de St Giron pour des examens. Compte-tenu des circonstances de la chute, revêtement rugueux vitesse à près de 50 km/h, il s'en tire finalement relativement bien, avec toutefois de nombreuses brûlures et plusieurs côtes cassées. Jacques va bien, mais 10 jours d’arrêt au moins, le moindre mouvement est pour le moment compliqué et il ne sera pas de suite sur son vélo, qui lui aussi aura besoin d’une bonne remise en état (en pièce jointe la photo de son vélo, dont l’état du cintre vous donnera une idée de la violence de la chute). Philippe proposait de le raccompagner le soir même sur Martignas, mais il a préféré courageusement finir le WE avec nous et est rentré à l'hôtel, pour nous compter ses exploits autour d'un verre de sangria, même deux... Après une telle chute les bières habituelles n’auraient pas été d’un réconfort suffisant. Comme nous tous Jacques s’attendait à souffrir de la chaleur pendant cette journée. Sous la climatisation performante de l’hôpital, notre ami a finalement souffert du froid à moitié à poil, ce qui reste de son maillot ne couvrant plus grand-chose.
37 ° C (sous abris) prévus à Foix, 36° C au pied du col d'Agnes sans doute autant au sommet ! Cette journée était annoncée comme la plus chaude de la semaine dans la région de Tarascon et elle a tenue ses promesses, encore 35° C vers 19h hier soir. Alerte canicule maintenue jusqu'à ce matin dimanche. C'est encore dans les fonds de vallées le long des rivières que nous avons trouvé de rares moments de fraîcheur. Inondée d'un soleil de plomb, c'était vraiment une journée à ne pas perdre ses bidons, mieux valait ne pas sauter de ravitaillements, y compris les ravitos supplémentaires non prévus sur la feuille de route.
Et la course me direz-vous ?
Les 6 autres cyclos du club ont pu finir leur parcours et rentrer sains et saufs à bon port. La course a été neutralisée en milieu de journée à certains endroits, sans doute un peu après midi dans la vallée vers 13h aux abords du col d’Agnes, mais les informations n’étaient pas très précises. Les ravitaillements continuaient à être assurés fort heureusement et les bénévoles d’assurer la sécurité. Au début nous avons cru que le temps de parcours était pris au passage du col du Port de Lers environ 12km avant l’arrivée normale à Auzat. Pour ma part, comme je repartais du ravitaillement situé 3 km avant le sommet du col d’Agnes, les organisateurs ont commencé à stopper les concurrents qui arrivaient après.
Hier soir sur le site ATS Sport, les résultats avec le classement général et par catégorie des différents parcours étaient accessibles, mais aucun résultat sur le site de l’Ariégeoise et cet après-midi les classements sur ATS Sport ont été retirés. Aucun classement ce qui est conforme à la décision des commissaires d’annuler la course, seul les temps de parcours (a priori à l’arrivée à Auzat) et les vitesses moyennes des finisseurs sont affichés (mais pas forcément toutes significatives, vu que la cyclo était neutralisée).
Sur la Mountagnole (83 Km 2048m) : Robert 4h03:17 à 20,5 km/h, Claude 4h53:21 à 17 km/h et Philippe 6h56:21 à 12 km/h.
Sur l’Ariégeoise (130 Km 3036m) : Philippe V. 5h55:29 à 21.9 km/h, Pascal 6h13:34 à 20,9 km/h (mais il a attendu un moment au sommet pensant que c’était fini) et moi 6h14:24 à 20,8 km/h.
Parmi notre petit groupe sur l’Ariégeoise après l’abandon de notre leader, Philippe était de loin le plus véloce. Après un arrêt forcé dans la descente vers Foix, pour ramasser son bidon, oh combien précieux, il revenait sur moi dans les premières pentes du col de Péguère après un bel effort, alors que Pascal caracolait déjà devant. Peu avant le sommet alors que nous roulions ensemble dans un groupe qui assurait un bon train, c’était à mon tour de laisser Philippe pour ramasser mes lunettes. Au premier ravitaillement au sommet du col je retrouvais Pascal qui repartait déjà suivi de peu par Philippe qui le rattrapa dans la descente. Je ne devais plus les revoir avant l’arrivée. Dans la montée du col d’Agnes Philippe finissait par revenir sur Pascal pour finalement le distancer. A l’arrière je cherchais tous les bons plans, pour me mettre à l’eau: une charmante sapeur pompier de la caserne de Massat nous rafraîchissait à la lance à incendie, plus loin l’arrosage automatique d’un agriculteur réorienté en direction de la chaussée et dans le dernier hameau avant l’ascension du col de la Latrape plusieurs éviers en béton pour laver le linge où j’ai pu faire mes ablutions tandis qu’un autre concurrent prenait un bain de pieds. J’ai alors compris Patrice allongé dans son abreuvoir dans l’ascension du col de Monségur lors de la précédente édition.
Après le drame survenu dans la journée, les nombreuses chutes et malaises pour certains très sérieux, les podiums et les festivités d’après courses ont aussi été annulés. A 18h30 quand nous avons récupéré le vélo de Jacques, le village de la cyclo était déjà vide, et les cars qui rapatriaient les cyclos bloqués sur le parcours continuaient d’arriver.
Bravo et merci à tous les bénévoles qui ont vécu une journée difficile, merci à l’hôtel Comfort qui nous a encore réservé un très bon accueil. Et souhaitons surtout un prompt rétablissement à Jacques.